PYRÉNÉES 2013 – Un trek en région dévastée

juillet 11th, 2013 Posted in MONTAGNE

ÉTAPE 8

Jeudi, 27 juin 2013, soleil


De St-Lary à Pineta

CarteGpsStlaryPineta.jpg

(1) Le refuge de Pineta Espagne (2) Le GR11 (3) El collado de Anisclo

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24 heures en Espagne

Les deux jeunes montréalais rencontrés au Bastan nous avaient mentionnés qu’ils avaient pu atteindre le sommet du mont Perdu, à partir du côté espagnol. Pendant que nous nous reposions hier, cette discussion a été ramenée à l’avant-plan. Pourrions nous résoudre nos problèmes d’accès, en contourner les zones sinistrées en remontant les versants espagnols?

Le taxi se pointe devant l’hôtel Aurélia à l’heure prévue. Nous voici en route pour l’Espagne et plus précisément pour le refuge de Pineta. Il faut parfois attendre de longues minutes pour franchir le tunnel transfrontalier d’Aragnouet-Bielsa. Aujourd’hui, tout va bien. À peine une heure de voiture plus tard, nous sommes dans le dortoir du refuge de Pineta. Nous y laissons la plupart de nos choses, et partons le plus léger possible vers le col d’Anisclo.

Dès le début de la rando, nous devons composer avec une rivière très large et un fort courant. Heureusement, elle n’est pas très profonde. André et France on finit par trouver un endroit pour traverser. Ils nous attendent de l’autre côté. Louise et moi n’arrivons pas à trouver un passage à sec. Nous décidons d’innover. Nous retirons nos bottes et traversons le torrent, pieds nus. C’est très froid, mais nous arrivons de l’autre côté rapidement.

Après avoir bien rattaché nos bottes, nous voici en course….mais seulement pour quelques mètres. La piste elle-même nous offre sa version ruisseau. Il faut tout reprendre du début. Bottes autour du cou, nous atteignons finalement la zone plus élevée.

Après un moment d’hésitation devant une carte des pistes, nous voici en route dans la bonne direction. La montée est constante. Après avoir vaincu un autre torrent, nous sommes confrontés à de petites escalades. Le temps passe et nous prenons de l’altitude. Nous croisons un groupe qui arrive du col. André discute avec un gars qui peut s’exprimer en anglais. Sur le col et du côté nord-ouest, la neige est très importante. Il nous conseille de ne pas nous y aventurer à moins d’être encordés et équipés de crampons et piolets.

Nos espoirs d’atteindre Goriz, le mont Perdu et la brèche à Rolland viennent de prendre un dur coup. Nous décidons malgré tout de monter au col. Il est juste au-dessus de nous. De là-haut nous pourrons contempler la vallée de l’Ordesa, et confirmer qu’une éventuelle traversée est trop risquée.

Nous devons abdiquer

À peine quelques dizaines de mètres avant d’atteindre le col, nous avançons péniblement dans du pourri. La pente est très raide. Le gravier est friable et se dérobe sous nos pieds. Un peu plus loin, de grandes langues de neige recouvre le tracé de la piste. Nous devons nous résigner. Franchir ces quelques mètres sans équipements, devient très hasardeux, voir dangereux. Renoncer si près du but, voilà un moment qui emmerde bien un randonneur.

Les obstacles du matin sont tour à tour repris, en version inversée. La traversée de la rivière me parait personnellement plus difficile en cette fin de journée. Il me semble que les temps passés dans l’eau glacée sont plus longs que ceux du matin. Après quelques secondes seulement, le froid se transforme en douleur. S’il fallait être obligé de nager dans cette eau glaciale, je ne sais pas combien de secondes je pourrais tenir.

Nous sommes de retour au refuge vers 19:00. C’est notre arrivée la plus tardive. Qu’importe, ce soir nous sommes en Espagne et le repas ne sera servi qu’à 20:30 hres…. La journée a été dure, mais nous avons vu de belles choses. Le relief espagnol de cette région est particulier. Ces 7:45 hres de randonnée en valait la peine.

Le repas est délicieux. Pâtes en entrée, suivies de morceaux de bœuf effiloché. Le café y est excellent. Le refuge a tout l’équipement d’un bon restaurant, y compris une grosse machine à café Espresso. Nous avons beaucoup de plaisir avec 2 hollandaises, qui ne sont pas très jeunes, mais très dynamiques et un peu téméraires. Leur récit de la veille nous rappelle nos propres péripéties.

Le souper terminé, France et moi utilisons le cellulaire du gardien pour prendre contact avec notre chauffeur de taxi français. Tout est réglé pour notre retour en France.

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  1. One Response to “PYRÉNÉES 2013 – Un trek en région dévastée”

  2. By Josée on Juil 26, 2013

    Merci, merci Jean Pierre de m’voir fait rêver en regardant ces images plus que sublimes, je comprends votre emerveillement, même si je vous trouve très courageux d’avoir entrepris ce périple. Nous commenterons tout ça lors de ma visite chez vous. Je vous embrasse tous les quatre.

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