PYRÉNÉES 2013 – Un trek en région dévastée

juillet 11th, 2013 Posted in MONTAGNE

ÉTAPE 10

Samedi, 29 juin 2013, soleil


De Loudenvielle vers Les granges d’Astau

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(1) Loudenvielle (2) La Cabane d’Ourtiga et le col d’Esquierry (3) Les granges d’Astau

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Un sifflet anémique

Aujourd’hui c’est un retour à la vraie montagne. Un dénivelé de 1420 mètres et 17 kilomètres à se mettre sous la botte. Quel plaisir de marcher au petit matin. La nuit a réparé nos muscles, nous a rendu notre énergie. Dans la quiétude d’un petit boisé on avance insouciant, distrait, méditatif. Mais le chemin qui s’ouvre devant nous n’est pas toujours celui à suivre.

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À une intersection le sentier – en partie dissimulé dans les arbustes – monte abruptement vers la gauche. Pas de trace de nos amis. Nous lançons quelques cris de ralliement. André revient sur ses pas et apparaît à gauche au dessus de nos têtes. Il nous demande si France est avec nous. Non…. Elle a du continuer sur la partie la plus tentante, la plus dégagée, celle qui allait droit devant. Nous crions et utilisons le sifflet. Pas de réponse. André se lance à sa poursuite et la rattrape.

Je suis étonné mais surtout déçu du peu d’efficacité du sifflet. Nous n’étions qu’à quelques mètres et France ne l’a pas entendu. Cet outil supposé indispensable et efficace me laisse perplexe.

Quelques minutes plus tard, nous débouchons sur le micro village de Germ. L’auberge de montagne y est très sympa. Il y a même une belle piscine. Un site enchanteur où il ferait bon séjourner, si nous repassons un jour dans ce coin de pays.

Nous circulons en balcon, jusqu’à une petite centrale hydro-électrique. Le sentier monte ensuite jusqu’à la cabane d’Ourtiga. Les environs de la cabane sont très fréquentés. Les vaches et les humains y circulent dans une certaine promiscuité. Ce n’est pas sans inquiétude que nous avançons entre les bêtes. À un moment, Louise a du battre en retraite pour ne pas se retrouvée coincée au centre d’une bousculade, impliquant deux de ces mastodontes.

Après un court arrêt à la cabane nous débutons notre ascension vers le col d’Esquierry. Au menu, deux traversées de torrents et une longue montée jusqu’aux premiers névés. Le col apparaît plutôt comme un passage qui s’étire vers le nord-est.

Après avoir photographier des yeux les merveilleux paysages environnants, nous filons vers la vallée et les Granges d’Astau. Tout au long de la descente, nous croisons des coulées de neiges sales, recouvertes d’herbes jaunes et de cailloux. Il faut alors se méfier des défoncements et des glissades. La surface est truffée de bosses et de trous, ce qui rend notre démarche un peu chaotique.

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Couleuvre ou serpent?

Après un petit moment en forêt, nous aboutissons à un dernier névé qui est probablement le vestige d’une ancienne avalanche. Il recouvre en partie le sentier. Il est très pentu et il semble hasardeux de s’y aventurer. Louise et moi décidons de retourner à la lisière de la forêt pour descendre le long des arbres.

Arrivée à la base du grand névé, Louise s’exclame «Je viens de voir une couleuvre». Le temps que je m’approche et elle était disparue dans les herbes. Nous saurons quelques minutes plus tard que ce n’était pas une couleuvre, mais bel et bien une vipère.

Nous nous dirigeons vers un petit pont qui nous permet de traverser la rivière. Ici encore, il y a eu beaucoup de dommage. Des travailleurs s’affairent à sécuriser une partie de la route qui s’est affaissée.

Le site des Granges d’Astau possède de nombreux bâtiments dont quelques restaurants. Ce soir nous serons seuls à l’Auberge. Nous aurons droit à une chambre privée avec douche chaude, dans l’immeuble jouxtant le restaurant.

À un moment, la propriétaire nous informe qu’elle va fermer les portes de notre petit motel, car elle vient de tuer une jeune vipère sur le balcon de la cuisine. Nous lui racontons l’aventure de la couleuvre et elle nous confirme que ce devait être une vipère. Habituellement les serpents sortent de leur hibernation au moins 3 semaines plus tôt. Mais avec ce record d’épaisseur de neige, nous avons droit à ce genre de situation.

La décoration de la salle à dîner est très sympa, et le repas vraiment succulent. Avant de quitter le resto, l’aubergiste nous remet un plateau dans lequel se trouve notre petit déjeuner du lendemain. Celui-ci passera la nuit avec nous, dans la chambre.

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  1. One Response to “PYRÉNÉES 2013 – Un trek en région dévastée”

  2. By Josée on Juil 26, 2013

    Merci, merci Jean Pierre de m’voir fait rêver en regardant ces images plus que sublimes, je comprends votre emerveillement, même si je vous trouve très courageux d’avoir entrepris ce périple. Nous commenterons tout ça lors de ma visite chez vous. Je vous embrasse tous les quatre.

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