MONT ADAMS Р2e sommet de la chąne pr̩sidentielle

octobre 1st, 2008 Posted in MONTAGNE
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Difficile de donner l’heure juste sur cette rando, qui m’a à la fois comblé et déçu

Partis de Franconia la veille à la brunante, nous avions eu le temps de repérer le stationnement APALACHIA, avant qu’il fasse complètement nuit. Situé sur la route 2 à quelques kilomètres du village de Gorham, APALACHIA est le point de départ des pistes du secteur Adams.

Comme nous n’avions pas à chercher l’entrée des pistes, cela nous a permis de prendre ça un peu plus molo le matin, en prenant le petit déjeuner au village.


Bien repus, nous nous dirigeons vers le point de départ. Le village est plongé dans un épais brouillard dont nous émergeons au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude. Nous repérons facilement le stationnement. Il fait un temps super. Du haut de ses 1 767 m (5 797 pieds) le mont Adams nous attend de pied ferme. J’ai lu quelques récits avant de partir, et il semble que la piste la plus directe soit le Air Line Trail.

La montée s’effectue de façon assez régulière, dans une forêt de feuillus qui ressemble beaucoup à celle du Mont St-Bruno. Je ne sais pas si c’est la fatigue de la montée d’hier, mais plus je monte et moins je trouve ça cool. Il y a 2 jours, j’étais pourtant très excité à l’idée de faire Adams. Va-t-on sortir enfin de cette fichue forêt et de cette piste que je trouve tout à fait banale. Après une interminable approche de 3 heures, nous débouchons finalement dans la zone alpine.

À partir de ce moment, je retrouve ma bonne humeur. Le premier tiers de cette section s’effectue assez aisément, et le paysage embellit à chaque gain en altitude. Pour les 2 derniers tiers de l’ascension, nous faisons comme les chèvres. Nous avançons de rochers en rochers, en assurant chaque déplacement. Les rochers sont amoncelés les uns sur les autres dans le désordre total. La texture de la roche est très rugueuse. Nous mettons de côté les bâtons et utilisons davantage nos mains pour nous stabiliser.

Ça y est, nous sommes au sommet et c’est un curieux sommet. Assez petit et pointu, nous sommes tout simplement au dessus de ce tas de rochers délabrés. Heureusement que cette montagne est moins fréquentée, car il y a très peu de place confortable pour se reposer et luncher. Ajourd’hui, il n’y a pas de vent, et il fait beau et chaud. C’est exceptionnel. Avec un bon nombre de personnes et des conditions plus difficiles, ou même la condition d’hier sur le Franconia Ridge ça ne doit pas être très plaisant d’être ici. Entre les rochers, les crevasses sont profondes. Par exemple si tu échappes ton protecteur de lentille pour l’appareil photo, tant pis pour toi! Tu as beaucoup de chance de ne pas pourvoir le récupérer.

Nous contemplons le mont Washignton et son « Auto Road » qui sont juste devant nous. De l’autre côté, une vue magnifique sur le mont Madison et sur le petit « Star Lake ». Nous discutons avec des gens qui nous recommande de descendre via la piste Walley Way qui est semble-t-il, plus facile. Nous descendons tout doucement, parfois à reculons. Les rochers écorchent les mains. C’est un très bon exercice de concentration. Nous arrivons finalement sur le plateau où la piste vers le « Madison Spring hut » (le refuge du mont Madison) est accessible. Nous arrivons au Chalet après une brève descente sur la droite.

Nous croisons un gars de Montréal. Selon Louise, il aurait une prothèse. Il nous dit de passer devant lui car il n’est pas rapide. Nous débutons ce qui va être une interminable descente. Nous ne croisons presque personne. Cette fois c’est mon genoux qui m’inquiète. Comme nous sommes seul, je sors ma cloche à ours. Il me vient à l’idée que s’il fallait croiser un ours, nous pourrions reculer et éviter une attaque, mais que se passerait-il par la suite? Tenter de passer quelques minutes plus tard ou, trop peureux nous remontons pour descendre par une autre piste? Cela pourrait considérablement nous retarder, et le soleil est déjà bas à l’horizon.

Environ 50 minutes avant la fin de la piste, des pancartes indiquent qu’il est possible d’aller au stationnement via la piste des chutes. À mon grand désarroi, cette ambiguïté a raison de ma patience. Personne ne nous avait parler de ces variantes, que nous croisons à quelques reprises. Le temps file, et nous avons plus de 8 heures de marches dans les jambes. S’il fallait opter pour un mauvais chemin. Je ne la trouve vraiment pas drôle.

Nous décidons de demeurer sur la piste « principale ». Nous arrivons finalement au parking. Comme toujours nous sommes épuisés, mais notre auto nous apporte un grand réconfort. La fatigue s’estompe graduellement. Après une bonne douche au Motel, nous nous offrons un copieux repas dans un resto mexicain de Gorham. Le lit est par la suite bienvenue.

En conclusion, la zone alpine ne nous a pas déçue. Nous avons apprécié énormément. Par contre l’approche et le retour sont interminables. Le sentier en forêt est trop banal. Trois heures de bonheur pour 6 heures de non-plaisir. Par contre, par mauvais temps on doit être heureux de se cacher sous le couvert des arbres.


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